vous savez cet ennuie du dimanche soir qui vous pousse à vous connecter sur Zalando ou Vinted pour vous acheter des choses totalement inutiles? Moi je vis ça depuis qu’on vit le Covid. Une telle envie de rendre mon habitat beau et d’avoir de beaux vêtements pour le jour où nous nous retrouverons. Instagram n’est pas mon ami, c’est devenu la source d’envie de ce que je n’ai pas et ce que je ne peux me permettre. Avec ce temps, mes quatres murs sont devenus ma prison dorée. Je pensais qu’il serait facile de faire des économies et c’est tout le contraire.Le confinement en hiver, c’est la porte ouverte aux achats en ligne. Les colis Amazon s’empilent dans mon salon. J’ai même fini par offrir un café à mon postier par manque de contact et par gêne de lui infliger tout ces aller et venue à ma porte. C’est sympa, j’ai découvert la frimousse d’Olivier, mon postier et de mon éboueur aussi.
La phrase métro boulot dodo n’a jamais été aussi vrai pour moi à la différence que c’est sans la flânerie du métro bien évidemment. Je ne distingue plus la semaine du week-end. Aucune folie, de restaurants ou de sorties tardives chez des amis. Je réinvente les moments conviviaux avec des brunchs des promenades en forêt. Mais le goût de la liberté à un goût bien fade et le temps calamiteux limites les déplacements. Je commence à épuiser mon quota d’idées et il faut dire que les mesures gouvernementales n’aident pas. 1 personne par ménage pour des courses. 30 minutes dans une boutique, port du masque obligatoire , désinfection, etc etc. Balader dans un musée seul ou balader en extérieur à 1m50. Je ne vois aucun plaisir. Alors oui je pourrais aller à la mer ou à la montagne. Mais à quoi bon quand il n’est même pas possible de boire un verre quelque part? Tout nous pousse à rester chez soi. Alors même si je comprends que ces mesures soient nécessaires, je pense que j’avais plus facile à supporter le confinement quand rien était ouvert plutôt que cette ouverture approximative. J’en viens à me sentir fatiguer de ne rien faire. Plus aucune envie de réinventer mon intérieur. Aucune énergie pour remettre en couleurs. Tellement fade que j’ai perdu le goût d’écrire des articles. L’inspiration s’est envolée, seul le chocolat est devenu mon allié douceur. Et si je couche ces lignes , c’est peut être justement pour tenter de retrouver cette fougue qui m’animait il y a quelques mois encore. Cette envie de tout décrire et de tout découvrir.
Alors je sais que le Covid aura touché physiquement et moralement des personnes au fer rouge et que je suis une petite privilégiée capricieuse dans ma prison dorée. Mais je décompte malgré tout les jours jusqu’à ce que la porte de ma cage se réouvre.
À bientôt les petits moineaux!